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 II. Travail, technique et progrés de l'humanité

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Emy

Emy


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MessageSujet: II. Travail, technique et progrés de l''humanité   II. Travail, technique et progrés de l'humanité EmptyJeu 21 Mai - 11:07

Nous allons voir que le mépris du travail implique une conception réductrice du travail.On va voir que le travail est une activité pleinement humaine, certains vont montrer qu'il est l'essence de l'homme.

1.Le travail, essence de l'homme
Il est essentiel à l'homme de travailler car c'est dans le travail qu'il construit son humanité.Cette idée a été développé par Hegel, philosophe allemand du début du XIXe siècle et par Marx, philosophe dans sa jeunesse puis économiste.

Selon Marx dans Manuscrit de 1844 et Le Capital ce qui est commun au travail humain et aux opérations de la bête c'est la production, l'action du corps sur la nature.Ils produisent pour subvenir à leur besoins naturels.Dans les deux cas il y a une transformation de la nature.Ils ont un savoir faire donc une technique.La technique n'est pas le propre de l'homme, certains animaux fabriquent des outils et les utilisent (ex: les singes cueillent des petites branches et enlèvent les brindilles et l'utilise pour choper les fourmis, il y a des mammifères qui utilisent des pierres pour casser des fruits ou des coquillages).Mais aucun animal ne fabrique des outils qui permettent de faire des outils.

Ce qui les distinguent c'est que l'animal produit sous l'emprise du besoin immédiat.L'animal a une transformation de la nature limitée.Sa production est utile car elle est en réponse à des besoins.L'animal produit pour lui et sa famille (sauf les insectes sociaux qui produisent pour la communauté).Les animaux agissent sous l'emprise de l'instinct.
La production humaine n'est pas la réponse d'un besoin immédiat.L'homme produit selon ses désirs, ses besoins secondaires, sa production peut être superflue.L'homme produit universellement, il ne produit pas pour quelqun en particulier, les inventions servent à l'humanité, idée de progrés de la production qui entre dans l'histoire de l'humanité.L'action de l'animal est dans la continuité de la nature alors que l'homme par son travail réalise un projet, un but qu'il s'est fixé.Le travail humain n'est jamais simplement la réponse à un besoin, il est une action de transformation par laquelle l'homme réalise (rend concret) une idée abstraite.

Repère => concret/abstrait : est concret ce dont on fait l'expérience par les sens, ce qui existe matériellement
est abstrait une idée, une réprésentation, ce qui est de l'ordre de la pensée et qui n'a pas une existence sensible.

Les facultés développées par le travail sont l'imagination, car le travail est créateur au sens où il produit ce qui n'existait pas avant.Il développe des aptitudes physiques qui peuvent varier et des aptitudes intellectuelles car il faut concevoir le projet.Pour travailler il faut de la persévérance, il développe notre volonté.Le travail apprend la maîtrise de soi, c'est une école de liberté.

Conclusion: C'est en travaillant que l'homme devient humain.Le travaille est donc l'essence de l'homme.Il devient humain parce qu'il développe ses facultés, son imagination, sa raison, sa volonté.Par son travail l'homme bâtit son propre monde, il est de moins en moins dépendant de la nature.Par le travail l'homme se civilise.Marx pense que par le travail l'homme prend conscience de lui même, de son humanité et de sa dignité.
Hegel montre que être conscient de soi ne suffit pas, pour avoir conscience de nous, nous avons besoin d'agir et de faire.En contemplant ce que nous avons fait, nous avons devant nous la manifestation de nos facultés.Marx reprend cette idée et il écrit dans Manuscrit de 1844 "il se contemple lui même dans un monde de sa création".Pour Marx l'homme se voit lui même dans ce qu'il fait, il contemple ses facultés, sa puissance d'agir.Il prend conscience de son être générique, de son appartenance à l'humanité qui peut transformer le monde.L'homme prend conscience de ce qui l'uni aux autres par le travail.C'est une expérience collective, l'homme prend conscience qu'il n'est pas un être solitaire mais solidaire.Pour Marx le travail est le moteur d'un progrés individuel et collectif.

2.Le travail, facteur d'accroissement de la richesse
Le travail est le moteur d'un progrés économique et donc le moyen d'un progrés social.
Adam Smith, a écrit en 1776 Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, il est le premier à avoir dit qu'il ne faut pas définir le travail comme un moyen de subsistance car il est avant tout producteur de richesse.Il fait la distinction entre travail productif et travail improductif.Le travail improductif c'est le travail qui ne produit pas des marchandises (= produits que l'on peut vendre).Comme il ne produit pas de marchandises, il ne rapporte pas des richesses, il appauvrit.Smith dit que l'Etat doit faire attention à ne pas avoir trop de travailleurs improductifs.Le travail productif produit des marchandises, il ajoute de la valeur à des matières premières.L'idée de Smith c'est que l'ouvrier dans la manufacture va produire quelque chose qui va lui donner un salaire et lui permettre de faire du profit.C'est le modèle capitaliste.
Cette conception du travail par Smith est novatrice car il construit l'idée abstraite de travail qui est dissocié de ce qui est fabriqué.C'est ce travail qui permet de définir la marchandise, selon Smith c'est une quantité de travail.Le travail est défini comme activité de production.Ce qui fait la valeur d'une chose c'est son utilité et la rareté alors que Smith dit que avant tout ce qui fait la valeur c'est le travail.
Pour Smith le travail est moteur d'un progrés économique car plus il y a de travail plus il y a de richesses.L'augmentation du travail est bénéfique pour tout le monde.Le progrés économique entraîne le progrés social car il y a une augmentation du bien être et l'Etat peut prélever davantage de taxe et donc investir dans des biens publics, santé, école...Smith met en évidence la vertue du marché.Chacun cherche à s'enrichir le plus possible, cette recherche produit, sans que les individus le veuillent, un enrichissement de la nation en général.L'égoïsme de chacun conduit à un bien commun.Favoriser la libre entreprise c'est permettre le progrés social.

Conclusion: Cette thèse de Smith est actuellement défendus par les libéraux qui pense qu'il faut diminuer les dépenses de l'Etat, diminuer les taxes pour favoriser la libre entrprise et le travail.Les libéraux critique l'Etat providence qui s'est progressivement constitué en Europe à partir de la fin du XIXe siècle.Un Etat providence c'est un état qui n'assure pas seulement les fonctions régaliennes (garantir la paix et la sécurité intérieur et extérieur), il se charge en plus de redistribuer les richesses et de corriger les inégalités.Les fonctions de l'Etat providence sont de garantir une sécurité sociale

3.La conception instrumentaliste de la technique
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